La classe ouvrière, prenant peu à peu conscience de son existence propre, cherche à se donner les méthodes adéquates à son action de classe. C’est là un but immédiat suffisant à solliciter les énergies, afin de pouvoir ensuite, par l’expérience directe de la vie sociale, préparer les conditions de l’affranchissement rêvé, avec sa conséquence nécessaire : l’abolition des classes.
La lutte de classe figure, il est vrai, dans les discours et les écrits de la plupart des militants "de gauche" ; et ceux-ci, en s’efforçant d’appuyer l’action des partis politiques sur cette base, espèrent sans doute la garantir, par là, des incertitudes et des défaillances si fréquentes dans la vie politique.
Mais la lutte de classe peut-elle avoir, pour des intellectuels, le sens, la force qu’elle revêt pour l’ouvrier ? *
* : Extrait et adapté de "La lutte de classe, le Parti socialiste et le Prolétariat", La Vie Ouvrière n°2 (20 octobre 1909)
La lutte de classe
figure, il est vrai, dans les discours et les écrits de la plupart des
militants socialistes ; et ceux-ci, en s’efforçant d’appuyer l’action du
Parti sur cette base, espéraient sans doute la garantir, par là, des
incertitudes et des défaillances si fréquentes dans la vie politique.
Mais la lutte de classe peut-elle avoir, pour des intellectuels, le
sens, la force qu’elle revêt pour l’ouvrier ?
La lutte de classe
figure, il est vrai, dans les discours et les écrits de la plupart des
militants socialistes ; et ceux-ci, en s’efforçant d’appuyer l’action du
Parti sur cette base, espéraient sans doute la garantir, par là, des
incertitudes et des défaillances si fréquentes dans la vie politique.
Mais la lutte de classe peut-elle avoir, pour des intellectuels, le
sens, la force qu’elle revêt pour l’ouvrier ?